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L'InfoLac No. 5 (1 août 2009)

Bonjour à tous, résidants du lac Légaré, membres de l’ACLL et lecteurs de l’Infolac !

La saison des moustiques et des mouches noires est terminée, les nénuphars sont en fleur et les grenouilles chantent leur bonheur sous la pluie. Bref, même si on ne l’a pas vraiment vu s’installer, l’été est bien arrivé ! Période de repos et de détente pour certains, de grands travaux ou d’intenses activités professionnelles pour les autres. Mais peu importe, votre Association citoyenne du Lac Légaré, elle, ne se repose que très peu.

À preuve, nous organisons une grande activité extérieure cet été, en plus de nous occuper de certains dossiers qui préoccupent les membres de notre association. Sans oublier, comme vous le voyez, de vous tenir informés de ce qui se passe par le biais de notre petite publication. J’en profite pour remercier tous ceux qui nous ont contactés, en personne ou par courriel, afin de nous aider à en améliorer constamment le contenu.

Dans cet Infolac, nous reviendrons sur l’Assemblée générale annuelle de l’Association (A.G.A.) et les conclusions qu’en tirent les administrateurs de l’ACLL. Nous dévoilerons aussi les détails de la première activité de cet été 2009, en plus de vous informer sur les différents types de pollutions qui affectent le lac.

Nous espérons vous voir nombreux à notre prochaine activité, exceptionnellement ouverte à tous, membre et non-membre. En se souhaitant d’avoir finalement du beau temps cet été, j’espère vous croiser au bord du lac.

Guillaume Laliberté

Président du C.A. en août 2009

N.B. N’hésitez pas à nous écrire pour nous communiquer vos commentaires et suggestions.


Activité estivale de l’ACLL

Par l’équipe de l’Infolac

Le dimanche 30 août 2009 prochain se tiendra un après-midi d’activités sur le terrain vague à l’extrémité est du lac. Cet évènement où tous les résidants du lac sont les bienvenus débutera à 12h par une épluchette de blé d’inde. Par la suite, vers 13h, nous poursuivrons avec une mini-conférence de M. Xavier-Antoine Lalande, sur l’aménagement des berges des lacs. Un pamphlet explicatif sera remis aux participants. Les enfants sont également les bienvenus lors de cette journée. Une série d’activités et de jeux sous surveillance leurs seront proposés : jeu gonflable, carré de sable, maquillage, etc. Au courant de l’après-midi, l’ACLL fera le tirage d’un composteur parmi les membres ayant assistés à l’évènement. Bien que n’étant pas obligatoire pour participer à la journée, il sera d’ailleurs possible de s’inscrire sur place comme membre de l’association.

À l’issue de cet après-midi, aux alentours de 15h, nous passerons de la parole aux actes en visitant tous les riverains du lac Légaré. Nous marcherons de maison en maison pour planter un arbuste sur la rive de tous ceux qui nous y invite. Ces arbustes sont reconnus pour leurs propriétés filtrantes. Nous contribuerons donc à diminuer l’apport de nutriments dans le lac.

En espérant vous voir nombreux à cette journée, beau temps mauvais temps, que ce soit pour venir vous amuser en famille ou simplement pour discuter avec les gens de votre quartier.

C’est donc un rendez-vous… le 30 août 2009


Prévenir les algues bleues

Par Xavier-Antoine Lalande

La mode est aux algues bleues. Les astres semblent malheureusement alignés pour les faire apparaître incidemment dans le lac Légaré si rien n’est fait pour changer la tendance. Ce petit végétal qu’est l’algue bleue est en fait une famille que l’on nomme cyanobactérie. Il existe une quarantaine de cyanobactéries qui représentent un risque pour le corps humain.

La recette pour favoriser le développement des cyanobactéries est simple. Cette algue croît dans les eaux peu profondes, tièdes, calmes ou immobiles et riches en nutriments. Par nutriments, il faut comprendre les sources de phosphore et d’azote, donc les coliformes fécaux provenant des fosses septiques ou des animaux sauvages.

Les cyanobactéries ont résisté au temps. Apparue il y a 3,8 milliards d’années, l’algue bleue possède de fortes qualités d’adaptation. Cette algue ne flotte pas directement à la surface, elle est toujours entre deux eaux. Ceci devient important l’hiver. En effet, sous la glace, les autres algues se retrouvent au fond du lac où des bactéries s’activent pour les décomposer. Le statut particulier des algues bleues les place hors de portée de ces mêmes bactéries l’hiver, ce qui facilite leur développement à long terme. Ce développement, bien entendu, est fort en été. Sa capacité à fixer l’azote de l’air, particularité que possèdent peu les autres algues, lui permet de croître aux dépens des autres végétaux présents dans l’eau. Autre spécificité primordiale, la cyanobactérie résiste mieux aux rayons ultraviolets que plusieurs autres algues, caractéristique qui permet de croire que son développement s’effectuera de manière croissante vu la perspective d’un rétrécissement de la couche d’ozone dans les années futures.

L’algue bleue est le résultat et non le problème d’un environnement pollué. Elle apparaît toujours durant la période d’eutrophisation des lacs. Le lac Légaré est en période d’eutrophisation. La quantité d’oxygène diminue et les sédiments s’accumulent rapidement. Les indices pour déterminer le statut eutrophe du lac repose sur la faune et la végétation qui le composent. Ainsi, un lac eutrophe comprend des poissons tels la barbotte et le crapet-soleil, espèces qui résistent à un taux d’oxygène plus bas que les autres poissons d’eau douce. De plus, les plantes submergées présentes dans le lac Légaré sont des indicateurs fiables pour en déterminer le statut. La présence de Myriophyllum spicatum en grande quantité ainsi que la présence de Brasenia schreberi sur la surface de l’eau témoignent d’un environnement très riche au pouvoir asphyxiant qui est particulier à la période d’eutrophisation.

Plusieurs facteurs et situations « enrichissent » ou autrement dit polluent le fond du lac. Les fosses septiques sont sans l’ombre d’un doute le facteur humain le plus incriminant, mais d’autres devraient aussi attirer notre attention. Il faut réagir avant de voir des filaments verts coloniser le lac Légaré

D’abord, les coliformes fécaux ne proviennent pas uniquement des sources sanitaires humaines, les canards sont aussi de grands pollueurs de lacs. Il est fortement déconseillé de nourrir ces oiseaux. En les nourrissant avec de la moulée ou du pain, le ratio de canards par lac est artificiellement gonflé. Le lac Légaré, par sa taille, ne peut se permettre d’abriter 22 canards qui défèquent quotidiennement dans le fond du lac, comme c’est le cas présentement. Robert Lapalme écrit dans son livre Protéger et restaurer les lacs qu’un seul couple (2) de canards suffit pour rendre non-baignable un lac en quelques années. Il est légitime de croire qu’aujourd’hui, les canards sont la principale source de pollution du lac Légaré.

Ensuite, les murets de béton ou de ciment en plus des poutres en bois augmentent les dépôts de sédiments dans le fond du lac. Ces techniques ne permettent pas aux feuilles et aux végétaux morts d’atteindre les rives où elles constitueraient un profilage naturel de la berge. Ces murs empêchent la filtration naturelle de l’eau de surface issue des précipitations en plus de réchauffer l’eau. L’existence de ces murs est plus souvent qu’autrement accompagnée de la présence de tourbe en bordure du mur. La tourbe ne cause pas un problème en soi. Ce sont les soins apportés à celle-ci qui remettent en question le rôle qu’elle joue. La coupe et l’utilisation d’engrais chimiques ou biologiques augmentent le taux de nutriments dans l’eau. Il est fortement recommandé d’éviter de dénaturaliser le bord des lacs en aménageant des lisières de tourbe ou des plates-bandes avec des végétaux qui ne se trouvent pas naturellement sur les rives des lacs de la région.

Enfin, même s’il existe plusieurs autres causes qui mériteraient une attention particulière, il faut conclure avec la gestion municipale des fossés. Les municipalités sont responsables de la gestion des cours d’eau sur leur territoire. Des fossés mal creusés caractérisés par des pentes trop droites et une profondeur exagérée peuvent être des transporteurs importants de sédiments et de nutriments jusqu’au lac. De plus, si la municipalité tarde à vider les fossés qui se remplissent avec les années, cela ne fait qu’accélérer le chemin de l’eau vers le lac. Plus l’eau coule vite, plus elle est puissante, ce qui augmente son pouvoir d’érosion, spécialement lors de fortes précipitations.

  


Le rêve du lac retrouvé…

Par Guillaume Laliberté

 

- Eh Ben… tu sais à quoi j’ai rêvé hier ?

- Non, à quoi ?

- Il faisait beau, je me promenais sur le bord du lac.

- OK, et qu’est-ce qu’il y a de spécial ?

- Bien, il y avait plein de monde dans mon rêve. Plein de sourires autour du lac. Des ados qui se baignaient en se tirant de l’eau au barrage, une couple de pêcheurs dans une barque au milieu du lac qui venaient de sortir un doré. Des amoureux qui faisaient du pédalo aussi, pis y’étaient pas pris dans les nénuphars. Y’en avait beaucoup moins d’ailleurs. Y’avait quelques rochers-flottants qui brassaient l’eau doucement. Y’avait un grand-papa qui regardait avec fierté ses petits-fils chasser les grenouilles à la limite de son terrain, dans les hautes herbes qu’il avait décidé de laisser pousser pour protéger les berges. Plus loin, une jeune fille expliquait à son petit frère que, pour la santé du lac, c’est correct de regarder les canards, mais pas de les nourrir.

- Très conscientisé ton rêve !

- Un peu quand même… et je me baignais aussi. Avec mon masque pis mon tuba, j’observais plusieurs sortes de poissons se cacher, tantôt dans les quenouilles, tantôt dans les nénuphars. Pis l’eau, Ben, l’eau était beaucoup plus claire qu’aujourd’hui. C’est probablement pas juste ça, mais j’avais l’impression qu’y’avait presque plus de nos eaux usées qui se rendaient dans le lac. Dans mon rêve, c’était ça en tout cas.

- C’est un beau rêve Guillaume. Ça va peut-être prendre des efforts, mais j’pense qu’il est pas si dur que ça à réaliser. As-tu envie qu’on essaie de le partager, ton rêve ?

 


Le défi de l’ACLL

Par l’équipe de l’Infolac

Compte-rendu de l’Assemblée annuelle

Le dimanche 17 mai dernier se tenait l’Assemblée annuelle de l’ACLL. Nous avons dressé le bilan des premiers mois d’existence de l’Association. La structure légale est mise en place, près de 40 membres sont maintenant inscrits, un plan d’action a été préparé puis présenté aux membres, le CA s’est réuni en moyenne aux 2 à 3 semaines depuis sa création et l’ACLL a créé des liens durables avec la municipalité. Bref, presque tout va rondement. Une chose ne fonctionne pas comme elle le devrait, la participation des membres.

Dans toute organisation démocratique, on peut juger de la santé de celle-ci par l’étude de différents facteurs. L’un des principaux est le taux de participation aux assemblées votantes. Le 17 mai ce fut, n’ayons pas peur des mots, presque gênant.

Il peut arriver que des membres fassent le choix de ne pas participer à une activité ou une autre. Le sujet ou les types d’ateliers peuvent inciter ou non un individu à participer à ces rencontres sociales. Toutefois, il y a une rencontre dans l’année qui donne tout son sens à une association comme la nôtre. Elle est au cœur de l’existence de toute organisation : l’Assemblée générale annuelle. C’est à ce moment que l’on dresse les bilans de l’année, qu’on vote les amendements aux règlements et que l’on décide des orientations pour l’année à venir.

Ne pas y participer, c’est un peu marquer son indifférence à ce qui s’y passe. Pour nous administrateurs, voir que seulement neuf personnes sur les 36 membres qui restent (en nous excluant nous-mêmes) se sont déplacés, n’est pas particulièrement valorisant. Étant bénévoles, si on ne se basait que sur cet évènement pour juger de l’appréciation de notre travail, nous aurions probablement rendu les armes le jour même. Mais comme nous recevons souvent des encouragements et commentaires constructifs des membres et résidants du lac, cela nous donne suffisamment de motivation pour continuer. Dans l’équipe, nous avons à cœur de défendre les intérêts du lac et de ses résidants. Mais l’Assemblée générale annuelle est LE moment dans l’année pour démontrer que tout cela vous tient également à cœur.

La mise au point étant faite, et pour conclure sur une note plus positive, mentionnons que M. Benoît Dion a été élu sur le conseil d’administration, pour combler le poste qui était vacant. Il est d’ailleurs le nouveau trésorier de l’ACLL. Nous lui souhaitons tous la bienvenue.

 


 Énoncé de mission de l’ACLL

 « Dans une approche de collaboration avec les résidants de la région du lac Légaré, nous visons l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, le mieux-être de notre environnement physique et écologique ainsi que la préservation et l’amélioration du milieu naturel du lac Légaré. »